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04
jan 15

1 an pour devenir propriétaire : l’histoire Finnoise de Mr Pétri avec les Guides


À la barre du Dufour 44, Twinkle

À la barre du Dufour 44, Twinkle

Nous les Finnois sommes enracinés dans l’eau sans que nous remarquions cela nous-mêmes.

La mer et les lacs sont omniprésents. Malgré les autoroutes d’aujourd’hui, il y a plus de 700.000 bateaux pour 5 millions d’âmes !

Je suis né entre la mer et un grand lac. Rien de plus naturel que de monter sur un bateau depuis ma jeunesse pour aller attraper un poisson avec son père.

Je ne donnais pas de sens particulier au fait que je traversais ces mêmes plans d’eau en ski l’hiver ! De retour dans la chaleur de la maison, entourée par les masses de la neige et l’obscurité qui avait remplacé les journées sans fin d’été, j’ai bouquiné des nombreux livres nautiques qui avaient leur place dans la bibliothèque familiale. Les grands voyages, les yachts sveltes de la Coupe de l’America avec leurs voilures immenses me faisaient rêver et la “Cowes Week Races” me semble être un événement sportif ultime…

L’été arrivait enfin, avec les vacances tant attendues sur une île de l’Archipel de Turku. C’est là, dans une petite maison de pêcheur, sans électricité que je me suis fiancé avec la mer pour toujours.

Adolescent, j’ai acheté mon premier dériveur avec l’argent que j’ai gagné en distribuant des journaux.

La vie et ma carrière m’ont amené à travailler partout dans le monde. La mer attendait, patiente, pendant les 18 ans où j’ai vécu dans les Alpes. C’est un paradis pour un sportif et amoureux de la nature. La montagne a aussi fortement augmenté mon respect de la force que présente la nature. L’acceptation de mes limites passait parfois par la douleur.

Ce vécu m’a fait contacter les Guides de Grand Large afin de reprendre contact avec la me.

Après un accident en VTT en 2013, j’avais envie d’un changement. L’appel au large m’envahit lors d’une randonnée dans les Calanques, il se tenait en embuscade dans mes tripes.

Je me suis fixé un objectif : avoir mon propre bateau en 2015 pour faire du hauturier. Je ne partirais pas en haute montagne sans un guide et pour naviguer au grand large, c’est la même chose. Mon plan ambitieux me posait aussi un problème ; j’avais fait quelques formations en voile, mais avec la cadence molle et le manque d’un programme personnalisé, ce n’était pas possible d’apprendre suffisamment vite. J’ai donc contacté les GGL.

L’année 2014 a été un engagement total de ma part, mais sans la disponibilité de Nicolas et ses collègues, mon plan n’aurait pas été envisageable.

Le démarrage était doux, on ne peut pas faire mieux dans ce domaine : 2 semaines dans les Antilles ! Un programme décontracté dans un grand bateau de croisière avec les mouillages de rêve chaque soir. Les traversées étaient une véritable école hauturière, heureusement les alizées facilitaient la navigation et l’eau était chaude quand il fallait aller régler un petit problème sur le pont. Après avoir accompagné Nicolas, toujours disponible, pour apprendre comment gérer les formalités d’immigration, une piña colada sur la plage terminait la journée.

Changement de décor en août. En compagnie de Dominique, la Baie de Quiberon ensoleillée avec 20 nœuds de vent est un bonheur absolu ! La sortie du Golfe de Morbihan avec la marée descendante me rappelait la luge de mon enfance. Je me souviendrais aussi de la gentillesse de Josiane qui nous guidait de son sémaphore à travers les sables mouvants de la Barre d’Étel.

En septembre, j’étais à nouveau avec Nicolas à Cherbourg pour une semaine sur la Manche, où “comment ne pas se battre contre les courants, mais les utiliser intelligemment dans la navigation ?”. J’ai aussi vu Cowes : il y avait autant de voiliers que j’imaginais dans mon enfance, ça régate tous les jours là-bas ! Ensuite j’ai participé à un Rallye «Fish & Ships» organisé par les Guides de Grand Large. Un petit tour à Alderney, avec un concert et une soirée sympathique pour finir avec mes stages en équipage.

Encore une étape pour terminer : fin novembre, Nicolas m’a enseigné la galère des manœuvres de port (que je déteste…). Nous avons terminé avec la maîtrise solo et je peux confirmer que les empannages avec l’aide de l’autopilot, je les fais encore dans mes rêves !

Quelle année 2014 ! Cela n’aurait pas été possible sans les Guides de Grand Large.

Leur maîtrise absolue du sujet est évidente mais ils savent aussi transmettre leur savoir-faire en douceur. Ce qui est l’art le plus difficile.

Mille mercis à toute l’équipe des GGL pour votre gentillesse et votre patience !

Je m’excuse, je suis paré, il faut que je m’en aille chercher mon 38 pieds… Version «Sport», bien entendu !
Petri M.

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