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28
avr 16

Finis les stages, Bonjour le Large après mes 1000 Milles !


en merD’abord Les Glénans, en Corse et Bretagne Nord, puis l’UCPA jusqu’au Scilly et une location de voilier en Corse comme équipier en 1982 avec Danièle qui découvre la voile. Après la vie vous rattrape. Fin de la vie étudiante. Le travail prend le dessus, les journées sont longues et les vacances courtes. La vie de famille impose ses contraintes : c’est la petite Marie qui décide et « elle veut pas »… La plage oui mais la mer non.

On se retrouve très vite la cinquantaine passée sans regrets mais avec nostalgie de ne pas avoir fait ce à quoi on rêvait à 20 ans. C’est dur de longer les pontons et de voir des voiliers qui nous attendent. Mais on ne les « comprend » pas ces voiliers. Il est loin l’Armagnac des années 70. Enrouleur, Lazy jacks, VHF, kézako, …

Alors il faut décider que l’on n’a pas son âge et revendiquer l’âge des ses idées : La voile à 58 ans, c’est « pile poil » le bon âge. Au téléphone Nicolas Tardy n’a pas l’air plus surpris que ça. On tope pour un stage en septembre dans la Manche : Je ne suis pas là pour rigoler mais pour voir si j’ai toujours envie ou si c’est juste le début de la sénilité. Mais Neptune s’acharne contre moi !! Coup de vent sur coup de vent, le stage est reporté deux fois de suite. Je suis plus têtu, on file aux Antilles mais avec Danièle en plus. Neptune ne peut rien contre les alizées. J’ai remis le pied à l’étrier (façon de parler bien sur) et Danièle aussi.

Après, il faut juste insister et ne pas se laisser distraire. Anglos-Normandes, Trans-Manche puis re Anglos-Normandes… Une Fish and Ships. Des paysages, des équipiers, des acquisitions, … En parallèle, pour occuper l’hiver, les permis moteur et le « certificat restreint de radiotéléphoniste du service mobile maritime » (rien que le titre, c’est tout un poème). On avance, on avance…

Et le pire des scénarios se confirme, je veux un voilier. Je veux mon voilier. Cela vaut bien une maison de campagne mais sans gazon à tondre (avantage décisif pour le voilier). Ce sera notre stage de préparation à la retraite.

Sur les conseils de Nicolas, on commence à « cibler ». Un bateau typé « croisière » mais pas un veau. Un équipement de confort pour naviguer à mi saison. Une taille et surtout un poids raisonnable tout en pouvant traverser la Manche sans se faire peur. Il y a beaucoup de 33 à 35 pieds qui peuvent faire l’affaire.

Au salon nautiqueCherbourg est devenu mon port. La zone de navigation est trop riche pour aller ailleurs et on peut venir de Paris pour le week-end.

Alors on fait affaire avec Nicolas, les GGL nous guideront dans les méandres des projets d’achat de bateau qui semblent pavés de plus de méchants cailloux qu’autour de Guernesey. Le bateau tout beau sur l’annonce se révèle bien fatigué sur le ponton. Le croiseur paisible a un cockpit pour contorsionniste. Le 34 pieds typé Course sera couteux à transformer en croisière, … J’ai le sentiment d’avancer à reculons. En fait, on sort de la brume… Avec les révisions et les équipements complémentaires, le voilier d’occasion pas trop vieux voit son prix s’approcher du neuf. Alors au salon nautique de Cherbourg, on regarde les petits croiseurs de dernière génération. L’ergonomie des grands cockpits avec les doubles barres à roues et la plate-forme arrière basculante nous convainc. Nicolas a fait la prise en main d’un Sun Odyssey 349. Il est beau (c’est quand même un élément à prendre en compte). Puis sur l’eau en traversant la rade par bon vent, on constate qu’il est vivant à la barre et sécurisant.

Il ne reste plus qu’à convaincre le chantier que ses tarifs sont déraisonnables. Ce bras de fer prendra quelques mois (et s’achèvera bien sur par la victoire du chantier).

On n’a pas encore la date de livraison mais on sait quand le chantier livre la concession de Cherbourg. Prière de ne pas encombrer la route Vendée-Cherbourg fin février car un gros camion portant une coque toute neuve doit pouvoir passer.

Il devrait être parfait avec juste les options qui vont bien pour nous. Il ne manque plus que le nom à trouver mais on y travaille. Un Guide devra encore nous aider pour la prise en main mais à la fin de l’été nous serons parfaitement affutés pour la Fish and Ships. Après j’aurais le temps de retourner aux Scilly sur les traces de l’Armagnac de ma jeunesse puis au-delà…

Visite guidée du bateau :

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